Le contenu de cette page a été écrit et publié sous la direction de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) qui a rejoint l'Institut des hautes études du ministère de l'Intérieur (IHEMI) le 1er janvier 2021. Il était important pour la direction de l'IHEMI de conserver l'ensemble du contenu de l'INHESJ, qui constitue désormais la mémoire de l'institut.

Benjamin Monnery, maître de conférences en économie à l'Université Paris-Nanterre, et Anaïs Henneguelle, docteure en sciences sociales et attachée temporaire d'enseignement et de recherche à l'ENS Paris-Saclay, ont présenté deux de leurs études consacrées aux peines alternatives et à la récidive mardi 15 mai dernier.
La première étude présentée, dont un article de synthèse a été publié dans la Revue française d'économie, vise à estimer les effets sur la récidive du placement sous surveillance électronique, comparativement aux courtes peines. Aussi connu sous le nom de bracelet électronique, ce dispositif a été mis en place en France au début des années 2000. Environ 20 000 condamnés en bénéficient chaque année en aménagement de leur peine de prison ferme. L'analyse comparative des deux chercheurs, fondée sur des données disponibles pour la période 2000-2003, suggère que le placement sous bracelet électronique diminue de 9 à 11% le risque de récidive (toute nouvelle condamnation dans les 5 ans suivant la fin de la peine).
[RV de la #recherche] Anaïs Henneguelle @ENS_ParisSaclay présente les résultats de son étude sur le bracelet électronique : ↘️ de 9 à 11% de la récidive chez les individus équipés d'un bracelet pic.twitter.com/5Gm6Hyq2TQ
— INHESJ (@inhesj) 15 mai 2018
La seconde étude « semi-liberté, prison et récidive », actuellement en cours, s'attache à mesurer les effets de la semi-liberté sur la récidive en France, comparativement aux courtes peines. Il s'agit d'évaluer les conséquences d'un aménagement sous un régime de semi-liberté (avant toute incarcération), qui permet aux condamnés d'effectuer diverses activités de réinsertion pendant la journée tout en étant hébergés dans un établissement pénitentiaire le soir. Les premiers résultats présentés montrent un effet causal bénéfique de réduction du risque instantané de récidive, comparativement à une courte incarcération.
Prochain « Rendez-vous de la recherche » mardi 19 juin : « Améliorer les capacités évaluatives dans les services de sécurité intérieure. Construction d'une méthodologie opérationnelle d'évaluation des dispositifs visant à améliorer les relations police-population ». Par Anne Wuilleumier, chercheur à l'INHESJ.
Informations et inscriptions : https://inhesj.fr/evenements/tous-les-actualites/presentation-de-la-recherche-acess-ameliorer-les-capacites