HISTORIQUE
Le COSPRAD, créé par le décret du 3 mai 2017 modifié par le décret du 12 décembre 2018, est une instance originale dans le paysage des institutions publiques françaises et internationales.
Issu des recommandations du rapport de mars 2016 de l’Alliance nationale des sciences humaines et sociales (ATHENA), à la suite de l’appel à projets « recherche » adressé à la communauté scientifique, le 18 novembre 2015 par le Président du CNRS, sa création est introduite dans le Plan gouvernemental d’Action contre la radicalisation et le Terrorisme (PART) du 9 mai 2016.
Présidé par la Première ministre, il est composé depuis décembre 2018 :
- de 11 représentants de l’État (contre 7 précédemment) ;
- de 4 élus locaux ;
- de 2 membres du Parlement autorisés à y siéger par la loi du 3 août 2018 (en cours de nomination)
- de 13 personnalités scientifiques (11 précédemment).
Sa mission est de favoriser l’articulation et le dialogue entre recherche scientifique et politiques publiques, en vue de développer la structuration de la recherche sur les radicalisations en France et de faire des propositions à la Première ministre.
Le secrétariat général du COSPRAD est assuré par l’IHEMI.
La vice-présidence est assurée par Antoine Petit, Président-directeur général du CNRS depuis l’arrêté de la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche du 2 février 2023, portant nomination des membres et de la vice-présidence.
Organisation
Une ingénieure de recherche du CNRS a été mise à disposition de l’institut pour assurer la fonction de secrétaire générale.
La coordination scientifique du conseil exerce à raison de deux jours par semaine la coordination scientifique du conseil.
Missions
Dans le but de favoriser la prévention et la lutte contre les processus de radicalisation, le COSPRAD est chargé de :
- Faciliter les interactions entre les administrations publiques et les chercheurs en sciences humaines et sociales ;
- Proposer des axes de recherche prioritaires sur les questions de radicalisation ;
- Favoriser l’organisation d’états généraux de la recherche sur la radicalisation et d’en diffuser les bonnes pratiques ;
- Favoriser la réflexion sur l’accès aux données à caractère sensible en matière de radicalisation ;
- Contribuer à la valorisation des résultats de la recherche en sciences humaines et sociales et à leur réutilisation au bénéfice des politiques publiques de prévention et de lutte contre la radicalisation.
Activités
Depuis sa création, le secrétariat général du COSPRAD, en partenariat avec l'IHEMI et le Conseil interministériel pour la prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), a organisé des ateliers thématiques fermés qui s’inscrivent dans un cycle de travaux conduits avec les membres qualifiés du Conseil scientifique et qui sont des plateformes d’échange entre chercheurs, acteurs publics et représentants de la société civile.
Le secrétariat général du COSPRAD a également lancé des actions préparatoires à la mise en œuvre du plan d’action validé par le Premier ministre :
- Cartographie de la recherche sur les processus de radicalisation : ouvrages, chercheurs, structures spécialisées en France
- Préparation d'une offre de contrats doctoraux ciblés sur la thématique des processus de radicalisation, en lien avec le ministère de la Recherche, de l'Enseignement supérieur et de l'Innovation (MESRI)
- Recensement des ressources légales et administratives sur l'accès des chercheurs aux données et terrains sensibles
- Recensement de structures, aux niveaux national, européen et international, jouant un rôle de transfert comparable à celui du COSPRAD.
Le conseil a été installé le 2 avril 2019 par la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ainsi que le secrétaire d’état auprès du ministre de l’Intérieur.