Le contenu de cette page a été écrit et publié sous la direction de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) qui a rejoint l'Institut des hautes études du ministère de l'Intérieur (IHEMI) le 1er janvier 2021. Il était important pour la direction de l'IHEMI de conserver l'ensemble du contenu de l'INHESJ, qui constitue désormais la mémoire de l'institut.
Toute crise sociale ou naturelle apparaît toujours comme l'addition d'événements conjoncturels et de logiques profondes. Un séisme, immédiat et brutal, ou même un tsunami, légèrement différé, est à la fois un épisode unique, exacerbé, et le résultat de tensions géologiques longtemps contenues dans l'épiderme de la terre et dans la dynamique lente des plaques de son écorce. Il en est finalement de même des grandes mutations historiques et politiques : apparemment marquées par un fait datable et improbable (la prise de la Bastille, la fuite du président Ben Ali), elles témoignent beaucoup plus de bouleversements lents, mais souvent imprévisibles dans leur déclenchement, des forces sociales.