Chaque année de 2013 à 2016, autour de 64 % des personnes de 14 ans et plus ont dit, « à propos de l’action en général de la Justice et des tribunaux dans le traitement de la délinquance », qu’elles la considéraient comme « peu satisfaisante » ou « pas du tout satisfaisante ». Elles sont environ 21 % à déclarer cette action « satisfaisante » ou « très satisfaisante », et 15 % à répondre « pas d’opinion » ou « ne sait pas ».
La négativité des opinions sur la justice pénale mesurées lors d’enquêtes statistiques est un résultat connu depuis plusieurs décennies dans de nombreux pays occidentaux, dont le Canada, la Belgique, l’Australie ou le Royaume-Uni. Il apparaît aussi que les personnes de 14 et 25 ans ont une opinion bien moins négative que celles plus âgées. Il existe de même un fort écart selon le niveau de diplôme ou le revenu : les personnes peu ou pas diplômées ainsi que les plus modestes se montrant moins insatisfaites que les autres.
Ce constat a suscité différentes réactions comme la conduite régulière d’enquêtes de satisfaction très détaillées ou l’inscription de l’amélioration de la confiance du public dans la Justice dans les objectifs des plans d’actions ministériels. Ces démarches montrent qu’un constat initial négatif peut avoir une utilité sociale et des conséquences sur les politiques publiques mises en oeuvre.
De ces premières analyses, l’Observatoire retient que la stabilité observée de 2013 à 2016 pour cette question d’opinion contraste avec la hausse de la satisfaction pour la police et la gendarmerie intervenue entre 2014 et 2015.