Selon les données du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), entre 2016 et 2018, 4 341 personnes ont été victimes de violences sexuelles incestueuses (atteintes, agressions et viols) en France [point méthodologique] et ont été enregistrées comme telles par les services de police et les unités de gendarmerie. Il s’agissait plus précisément d’agressions sexuelles pour 65 % d’entre elles, soit 2 808 victimes.
Les femmes représentent 77 % des victimes. Les enfants de moins de 4 ans représentent 50 % des victimes de violences sexuelles incestueuses (soit 2 272).
Notons également que les faits ont été commis au mois de janvier pour 22 % des victimes et le vendredi pour 21 % des victimes. Pour 40 % des victimes, ces violences sexuelles incestueuses ont eu lieu dans des unités urbaines de plus de 50 000 habitants. Parmi les victimes pour lesquelles les lieux ont été renseignés, il s’agissait d’une habitation individuelle ou collective pour 88 % d’entre elles.
Les régions ultramarines présentent le taux de victimes de violences sexuelles incestueuses le plus élevé avec 3,7 pour 100 000 d’habitants alors que le taux moyen est de 2,3.
Sur la période 2016-2018, 6 737 personnes ont été mises en cause pour des violences sexuelles incestueuses. Ces personnes étaient majoritairement des hommes (95 % ) et âgées de 36 à 45 ans (30 % ).