Selon les enquêtes « Cadre de vie et sécurité » conduites en 2018 et 2019, en moyenne chaque année, 1 034 000 personnes âgées de plus de 14 ans déclarent avoir été victimes de corruption lors des deux années précédant l’enquête, soit 1,98 % de la population.
Parmi elles, 407 000 auraient reçu des demandes de pots-de-vin afin d’obtenir un service (victimes de demandes de corruption) et 707 000 personnes auraient reçu des propositions de pots-de-vin afin qu’elles fournissent un service (victimes de propositions de corruption). Parmi ces victimes, 8 % seraient victimes des deux types de corruption.
Les hommes, et les personnes de 30 à 39 ans, sont majoritairement représentés parmi les victimes de corruption, qu’il s’agisse de demandes ou de propositions. Parmi l’ensemble des victimes, 62 % étaient salariées d’une entreprise, d’un artisan ou d’une association, soit 488 000 personnes.
Plus précisément, 65 % des auteurs de demandes de corruption étaient salariés du privé ou à leur compte. Pour près de la moitié des auteurs de propositions de corruption, ils s’agissaient d’avancer leurs propres intérêts personnels et non représenter un tiers dans le cadre professionnel.
Pour 484 000 personnes, le moyen de corruption qui leur a été demandé ou proposé a été de l’argent. Pour 360 000 victimes, le résultat attendu de la corruption aurait été l’obtention d’un service.