D’après les enquêtes « Cadre de vie et sécurité » de 2012 à 2019, 62 % des vols avec violences et 21 % des vols sans violence se sont déroulés sur la voie publique. Le taux de plainte pour vol est plus élevé que pour d’autres atteintes telles que les violences physiques ou les menaces. Ainsi, lorsque le vol s’est déroulé dans la rue, 63 % des victimes de vol violent et 47 % des victimes de vol non violent ont déposé plainte.
Les caractéristiques du vol sur la voie publique semblent influer fortement sur la décision de déposer plainte. Ainsi, dans le cas d’un vol sans violence, un individu qui s’est fait dérober ses papiers d’identité, ses clés ou sa carte bancaire aurait, toutes choses égales par ailleurs, 8 fois plus de chances de déposer plainte qu’un individu qui ne se serait pas fait voler l’un de ces objets (téléphone portable, argent liquide, bijoux, etc.). Quant aux vols avec violences, le dépôt de plainte dépend principalement de la relation entre la victime et l’auteur du vol. Une victime qui connait l’auteur du vol aurait alors 5 fois moins de chances de déposer plainte qu’une victime qui ne le connait pas. Les caractéristiques socio-démographiques de la victime influent également sur le dépôt de plainte avec ou sans violence mais de manière moins prégnante.