Lorsque les personnes de plus de 16 ans interrogées lors des enquêtes « Cadre de vie et sécurité » (CVS) de 2007 à 2016 se sont déclarées victimes d’au moins un acte d’injures, de menaces ou de violences physiques hors vol et hors ménage sur deux ans, elles ont décrit en détail le dernier acte subi. On mesure alors que 24 % d’entre elles révèlent que l’acte a eu lieu « alors qu’elles étaient en train d’exercer leur métier ».
Cette part varie fortement selon les activités professionnelles: elle est notamment supérieure à 50 % pour les personnes dont le métier supposent de nombreux contacts, comme les enseignants, les chauffeurs, les personnels de santé ou les « policiers, militaires et assimilés ».
Le plus souvent, près de 7 fois sur 10, lorsque l’atteinte la plus récente a eu lieu dans l’exercice du métier, il s’agit d’insultes ou d’injures. Les cas de menaces sont moins fréquents, environ un quart des actes décrits, et moins encore ceux de violences physiques qui représentent 6 % des cas. Pour certaines activités, comme les commerçants et assimilés, la part des menaces est un peu plus élevée (34 %). Pour les policiers, militaires et assimilés, ce sont les violences physiques qui affichent une part supérieure (13 %).
Même si, comme les victimes hors contexte professionnel, elles déclarent des dommages et perturbations dans leur vie quotidienne, les victimes dont la dernière atteinte subie s’est déroulée pendant l’exercice du métier semblent néanmoins être moins marquées psychologiquement. Une hypothèse possible serait qu’elles la victime établissent une distance entre leur statut professionnel et leur propre personne.