Les incendies de véhicules sont souvent considérés comme des délits commis dans un contexte d'émeutes, de violences urbaines ou d’évènements festifs, notamment lors des fêtes du 14 juillet ou de la Saint-Sylvestre. Toutefois, si les mois de juillet et décembre/janvier semblent connaître des nombres plus élevés de faits constatés, la présente étude tend à relativiser cette idée puisqu’elle montre que de tels phénomènes sont globalement observés tout au long de l’année.
De plus, les sources disponibles semblent s’accorder sur une baisse générale du nombre estimé de véhicules incendiés.
L’enquête nationale de victimation « Cadre de vie et sécurité » (CVS) permet de révéler que les voitures sont principalement brûlées la nuit (dans 89 % des cas) et lorsque le véhicule est stationné dans la rue (48 %) ou dans un parking ouvert (46 %). Les personnes aux revenus les plus modestes sont davantage victimes d’un incendie de leur véhicule (parmi les 25 % des ménages aux niveaux de vie les plus faibles, 0,27 % ont déclaré avoir été victimes d’un incendie volontaire (ou tentative) de leur voiture au cours des deux dernières années, contre 0,16 % en moyenne).
En matière d’observation du phénomène, lors de ces enquêtes, près d’une personne sur dix a déclaré que des voitures ont été brûlées dans son quartier au cours des douze derniers mois (9 % lors de l’enquête 2016). Cette proportion est plus élevée pour les habitants de quartiers prioritaires (35 %).