Dans cette étude, l’ONDRP propose une analyse portant sur les cambriolages, les tentatives de cambriolage et les vols sans effraction. À travers une analyse causale, nous mettons en évidence une série de caractéristiques ayant un effet significatif sur la probabilité d’être victime de ces atteintes pour un ménage. L’analyse est effectuée à partir des données recueillies lors des enquêtes « Cadre de vie et sécurité » (CVS) conduites entre 2007 et 2014 auprès d’un échantillon de plus de 130 000 ménages résidant en France métropolitaine.
En s’appuyant sur la théorie des activités routinières, nous sélectionnons des variables sur le ménage, le logement ou l’environnement pouvant avoir un impact sur la probabilité d’être victime.
Les résultats obtenus montrent que les facteurs ayant l’effet le plus important sur la probabilité d’être victime des atteintes décrites ci-dessus sont ceux caractérisant l’environnement du logement. Aussi, un environnement dégradé et l’existence d’une activité criminelle ou délinquante locale (des cambriolages ou des dégradations) favorisent le risque de victimation. Les dispositifs de protection du logement ont, quant à eux, un effet bénéfique et réduisent le risque d’être victime. Enfin, les facteurs individuels, tels que l’âge, le diplôme ou le statut matrimonial ont un effet limité.