Le contenu de cette page a été écrit et publié sous la direction de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) qui a rejoint l'Institut des hautes études du ministère de l'Intérieur (IHEMI) le 1er janvier 2021. Il était important pour la direction de l'IHEMI de conserver l'ensemble du contenu de l'INHESJ, qui constitue désormais la mémoire de l'institut.
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Le thème de la sécurité dans les territoires ruraux n'a jamais fait l'objet d'un dossier complet dans les Cahiers de la sécurité et de la justice. Cela n'est pas sans signification à l'heure où son éditorial a été écrit, soit la veille de la quatrième manifestation des « gilets jaunes » devenus symboles d'une France qui se considère oubliée, à la périphérie des grandes métropoles.
En 2010, selon l'INSEE, 77,5 % de la population française vivaient en zone urbaine, espace qui, depuis des décennies, concentre la réflexion sur la sécurité. En effet, dès la fin des années 1970, les émeutes de Vaulx-en-Velin jettent une lumière crue sur la « banlieue » et l'échec de l'intégration sociale en milieu urbain. Cet échec va prendre notamment la forme de la progression d'une délinquance violente, souvent aussi organisée, générant une « économie criminelle » durablement installée, facteur prédominant de la dégradation des conditions de vie des habitants des « quartiers sensibles ». La problématique de la ville et de sa banlieue, consubstantielle à l'apparition de l'insécurité comme question sociale et politique, perdure jusqu'à aujourd'hui sous diverses formes dont la plus visible procède de l'organisation des habitants en communautés de plus en plus fermées sur elles-mêmes.
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